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Le blog des Jeunes Socialistes Gersois
8 août 2007

Belote, rebelote, dix de der et capot...

UC2Après 4 mois de campagne intense pour le MJS 32, il temps de prendre des vacances et de profiter pour celles et ceux qui le peuvent des jours d’été. J’ai en mémoire nos instants de campagne, le petit café au bistrot avant et après les tractages, nos nombreuses visites guidées des places et des marchés des villages gersois, des balades sur les routes et des raccourcis qui n’en sont pas au travers de notre « splendide » Gers.

Mobilisés dès que possible, entre 2 examens, avec les périodes de révisions ou de boulot, les jeunes socialistes gersois ont démontré leur exemplarité militante pendant ces campagnes présidentielles et législatives. Au rythme des « textos » de Romain et en imposant une intensité à cette campagne de terrain, nos aînés du PS saluent votre militantisme et ils vous adressent leurs remerciements. Rencontres, interpellations, engueulades, moments insolites, micro trottoirs, débats en tous lieux et par tous les temps, vous avez été à la hauteur d’une campagne électorale. Cette expérience de terrain, c’est à nous de la faire fructifier, à la transmettre et à la faire vivre en continuant à faire venir de nouveaux jeunes. Pour les plus jeunes militants,vous allez connaître un autre temps militants, c’est la période d’un Congrès.

Le 8ème Congrès du MJS autonome est ouvert depuis le Bureau National de Juillet. Vous allez découvrir cette procédure, ces textes de fond, y participer en prenant part aux débats, aux réflexions jusqu’au congrès national des 2, 3 et 4 novembre, du congrès gersois ensuite et du « fameux » CCR de Midi Pyrénées enfin.

Cet édito estival aura une saveur particulière. J’aurai apprécié le faire dans une autre configuration politique mais les urnes ont tranché différemment. L’élection de SARKOZY comme Président de la République et la validation d’une Assemblée Nationale « bleue » nous rappelle la réalité politique française. Et, c’est à ce moment là, que resurgit ces discussions de retraités jouant à la belotes autour de la table d’un café : « belote, rebelote, dix de der et capot ». La partie est perdue, l’humiliation qui en découle fait mal. Mais en ramassant les cartes pour distribuer à nouveau, on peut facilement entrevoir un rebond…

Même si des territoires ont résisté comme le Gers, même si il y a eu le sursaut de la TVA sociale, l’exceptionnelle participation civique de la présidentielle, les présences nombreuses dans les meetings, les ventes de journaux, les audiences télévisuelles ont contribué, en partie, à un regain pour les enjeux de la démocratie. Une aspiration « à la rupture » ou « au changement » et même parfois aux deux, est née pendant la présidentielle qui ne s’est pas forcément répétée aux législatives. Un phénomène politique s’est produit pour ces présidentielles 2007 avec l’avènement d’une surreprésentation médiatique et civique de cet enjeu électoral, sans alternance politique qui devenait la règle depuis 1981, une bipolarisation « à la française » accentuée et une force de « contestation centriste ».

C’est la troisième défaite consécutive de la gauche à l’élection présidentielle. Trois autres défaites législatives, en 1993, 2002, 2007 sont venues consacrer le règne d’une droite qui s’assume et qui gagne une bataille idéologique et culturelle sur la gauche.

La victoire de SARKOZY, c’est la 1ère élection présidentielle gagnée contre la jeunesse. Réalité politique d’aujourd’hui, nous avons la responsabilité de maintenir la majorité des jeunes dans le camp du progrès social et de l’émancipation humaine pour que demain le poids électoral des jeunes et nos choix générationnels de société soient dans le camp des vainqueurs à gauche.

Prenons en compte que les jeunes qui nous rejoindront parmi les nouvelles générations n’auront connu que la droite au pouvoir.  Et c’est un parallélisme de destin que nous partageons avec ceux qui furent les acteurs du processus qui mena la gauche à la victoire du 10 mai 1981. La plupart de ces jeunes, nés après la chute du mur de Berlin, n’auront été témoins, à défaut d’en être acteurs, ni de l’Union de la gauche, ni des errements de l’ouverture qui contribuèrent au désastre électoral de 1993, car de tout temps lorsque la gauche donne le sentiment de ne plus être la gauche, la gauche perd. C’est cette nouvelle génération qui incarne, à elle seule, tous nos espoirs.

Alors nous devons construire à nouveau en prenant la mesure de nos erreurs, de nos questions non tranchées, d’une validation politique de nos propositions par des militants représentatifs de notre société. Ce chantier s’appelle la refondation du PS et de la gauche. Après avoir milité pour une rénovation après 2002 (qui n’arriva jamais réellement tant sur le fond que sur la forme), nous entrons dans un processus de refondation. S’il faut décloisonner nos murs, il faut le faire en respectant celles et ceux qui les ont construits, s’il faut dépoussiérer notre idéologie, il faut le faire sans se renier ni se résigner.

Les débats de l’Université d’Eté, notre congrès, les forums du PS doivent nous donner l’occasion d’une « mise au clair » de nos valeurs. Une fois que nous « vivrons mieux nos valeurs » nous pourrons à nouveau les faire partager. Avec des valeurs de gauche comprises et des engagements répondants précisément aux problèmes du quotidien d’emploi, de pouvoir d’achat, d’égalité et de justice sociale et en prenant en compte les dérives « conservatrices » de notre société, alors seulement à ce moment là, la gauche peut devenir à nouveau majoritaire dans ce pays. De part les expériences multiples des élus socialistes dans les communes, la moitié des départements et la quasi-totalité des régions, nous construire sur notre identité socialiste, sur nos valeurs et l’exercice des responsabilités le socialisme du XXI siècle. Un socialisme assumé, partagé et garant de solidarité, de performances et de justice sociale et écologique.

Les jeunes doivent être les « fers de lances » de cette refondation. Des réflexions justes pour des réponses précises aux questionnements sociaux, environnementaux, économiques et de société. Face à la précarité galopante, face à des solidarités à renouveler, face à l’enjeu du développement durable comment apporter aux travailleurs, aux salariés, à ceux qui souhaitent créer une entreprise, aux associatifs, à ceux qui sont en galère, des outils et des réponses. Nous devons créer les conditions d’adhésion à un projet collectif tout en apportant des réponses aux difficultés du quotidien. Comment sortir de référence individualiste ? Comment sortir des références « immigration et sécurité » à tous les journaux télévisés et dans toutes les conversations de comptoir ? Comment sortir des logiques de « star système » et « d’élimination directe par sms » ? Comment construire des réponses de gauche qui soient audible par une majorité de citoyens, pris en considération pour régler n’importe quels problèmes ?

La refondation est un match idéologique et culturel que nous devons gagner, sans tricher, sans « s’échapper au moindre petits coups » ou en se laissant influencer par des « arbitres de bonne conscience » ou par des « tacticiens du coup d’après ». A nous d’y prendre part, d’y être utile et convaincant, de faire vivre cette refondation avec les rendez vous électoraux de 2008 et de tous les mouvements sociaux, citoyens, ou associatifs que nous rencontrerons dans cet exercice.

« Génération 21 avril », « Génération CPE », nous voulons être maintenant la génération de « la Victoire » et nous comptons bien nous en donner les moyens.

Bonne vacances, et « à notre refondation » dès la rentrée !

Michaël

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